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Justice = jus de quoi ?
par Stapula


Justice vient de jus pour, bon an, mal an, droit Et, pourquoi pas ? envers quand, sans honte, pollue, De classe main arrêt, la révolte absolue Seule solution, le sens commun adroit. L’hermine, en son palais, ne craint le ridicule, Credo passe-partout, guère de bon aloi, Prêchant « Nul n’est censé [fichtre !] ignorer la loi », Règles, codes en chœur un nombre qui bouscule. Usage habituel, l’interprétation D’articles, l’âme noire, ouvre porte à combines Pour amasser du blé, force louches trombines Fières comme Artaban, – putain d’émotion ! L’escroc peut se payer – pauvre, prends de la graine ! Un ténor du Barreau qui palpe son grisbi, S’entend fric illégal, magistrat tel zombi, Complice muet, coi, ne l’agressant migraine. Dire la vérité, toute la vérité, Rien que la vérité, n’est-ce point là gageure Lorsque le tribunal contraint au « Je le jure », Quand les fards des baveux ont, eux, droit de cité ? D’autant que rien n’est vrai dès lors qu’une personne Juge, estime selon son histoire, niveau ; Parole d’évangile ou jus de caniveau, C’est du pareil au même, un discours qui dissone. Tout jugement, au cher nom du peuple français, Est rigolade autant qu’écœurante hérésie Si l’on conserve en soi, sauf sévère amnésie, Non d’un référendum aboli par excès. La juridiction dite administrative, Lors d’une émission des « Dossiers de l’écran », N’eut pas de sommités – étaient-elles à cran ? Près le Conseil d’État, de note admirative. N’étant indépendante et donc ne valant rien, C’est sans ménagement, rhétorique subtile, Qu’on la catalogua superflue, inutile, Aurait-elle un talent digne d’un Saint-cyrien ? Elle dure, perdure, en tête le service À rendre aux grands d’en haut, trouillomètre à zéro Les redresseurs de torts face au clan des Zorro Cultivant les abus en vedettes du vice. Comme larrons en foire, eh oui ! des criminels Du TA*, sis à Lille, laissent, parqués, otages, Quinze déficients, quatre ans, non point en stages, Dans une classe naine, –un réduit pour shrapnels ? Tout leur étant permis, ils enfoncent le maître, Accident de travail et dossier médical Truqués, la guérison manège radical Pour blanchir la racaille, à qui, profond, la mettre ? Justice massacrant les plus nobles vertus, Le riche est préservé par pourvois sans limites, Tandis qu’on peut jeter dans bouillantes marmites Plus d’un gueux, dansant glaive et balance en tutus. *TA : Tribunal administratif. Le 30 juillet 2019.

La France brillant par son inflation de lois, plus de 10 500 au sein de 74 codes, puisse mon analyse d’une institution où les hommes de robe font la pluie et le bon temps se fortifier des pensées de Montesquieu : « Les lois inutiles affaiblissent les lois nécessaires. » et de Jean-Jacques Rousseau en accord parfait avec la morale de la fable de Jean de La Fontaine, « Les Animaux malades de la peste » opposant « puissant » et « misérable », « La justice est une gigantesque toile d’araignée qui attrape la petite mouche et laisse passer guêpes et frelons. »


Poème posté le 04/08/19 par Stapula


 Poète
Stapula



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