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Les baladins
par Banniange


Quand la ronde des vents emporte Un essaim bai de feuilles mortes, Toupillant dans le van du soir, Je ne peux m’empêcher d’y voir Le vain manège de nos rêves, Mystérieux cavaliers sans trêve Qui nous transportent chaque nuit, Sur d’autres rivages inédits. Nous voilà grands explorateurs Exhumant d’antiques splendeurs, Aventuriers des mers de Chine Ou orpailleurs au fond des mines, Nous combattons le minotaure Comme d'arrogants matadors Et nous pourchassons les Harpies Sur d'autres rivages inédits. Amants célèbres de Vérone, Dandies charmeurs façon Pétrone, Dans nos Harems tout alanguis, Shéhérazade divertit, Parfois, la fureur d'Othello Fait de l'hymen un beau fiasco, Tel Don Juan, on se dédit Sur d'autres rivages inédits. Comme ce chêne dépouillé De tous ces songes étiolés, Le jour renaît et nous conduit Sur d'autres rivages inédits.

Une ballade en balade.

Poème posté le 07/04/16


 Poète
Banniange



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