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Poésie libre / Murs et barbelés
              
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Murs et barbelés
par Hubert Mordain


Ils ont planté des barbelés, Puis édifié un grand mur, La liberté s'en est allée, Dans un climat assez obscur. Le sort en était jeté, Berlin était séparé en deux, Désormais, tout allait changer, L'avenir s'annonçait ombreux. De part et d'autre du mur, Le ciel était différent, A l'Ouest, il était pur, Toujours d'un bleu resplendissant. A l'Est, il était nuageux, Brouillé, comme le cerveau des gens, Et relativement ténébreux, Un peu comme l'étaient les trabans. Désormais, le mur est tombé, Il n'y a plus de secteurs, Berlin est à nouveau unifié, Après des années de douleur. Chypre, et sa ligne Attila, N' a rien à envier à Berlin, Bizarrement, on n'en parle pas, Le sujet est taboo, c'est certain. Ailleurs, à Jérusalem, On trouve aussi un mur, Il s'étend jusqu'à Bethléem, Telle une sale clôture. En Asie, entre les deux Corées, La situation n'est pas mieux, Séparées par des barbelés, La vie là-bas n'a rien de glorieux. Parmi tous les murs du monde, N'oublions pas l'un des plus anciens, Qui, là encore est immonde, En plein continent Américain. Cette frontière disgracieuse, Entre USA et Mexique, N'est qu'une scission hideuse, Sans aucune esthétique. Peu importe la démarcation, Une limite est injuste, Elle partage les opinions, Dans un climat assez fruste. Aux quatre coins de la planète, D'autres murs sont toujours là, Et malgré leurs lignes parfaites, Ils sont reflets du désarroi.



Poème posté le 16/08/19 par Hubert Mordain


 Poète
Hubert Mordain



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