Je te chante le printemps
par Guerroua
Et si je pénètre un jour dans ton palais
Et si je pénètre un jour la prison de ton cœur
J'y rallumerai des bougies de cire
et crierai à tue-tête
mes prosodies d'amour
pour défaire tes fers et tes malheurs
Je soufflerai sur tes brûlures
et leur tribu d'images pourries
Je détruirai ta peur
et son cortège de séquelles enfouies
Je chanterai dans ton corps
noyé dans l'archipel des fantômes
Mes mains toucheront le fond de tes abysses
et mes matins se mélangeront aux tiens
quand les mèches de la nuit auront baissé leurs rideaux
Ton bonheur ne serait guère un mirage
ni une feuille morte
suspendue aux esses du temps
Mais un chêne bavard
dont les branches percent les nuages
et la rosée orne les bourgeons du printemps
Poème posté le 14/04/16