J'aimerais m'endormir dans le hamac des rêves,
Pour m'en aller trouver l'avenant de tes bras,
De mon cœur à ton cœur, juste un pont sur la grève,
Que je traverserai du vivant au trépas.
Je me faufilerai tout en douceur amène
Dans l’alcôve accueillant le nid chaud de ta couche
A ton baiser fervent -ô surprise soudaine-
Lors, je m’étancherai au filon de ta bouche.
Mes doigts dans tes cheveux, sur ton front plein de rides
Effaceront alors les soucis et les maux,
Tous ceux qui on jonché tous tes chemins arides
Barbouillés par les pleurs, les chagrins, les sanglots.
J'aimerais tant te dire -éloquent théorème-
Tous ces mots singuliers qui braveraient le temps,
Car l'amour que j'éprouve est sans cesse le même,
Seulement jalonné de vénéneux bilans.
Glénée autour de toi, je reprendrai la place
Si longtemps négligée qui fautait dans ton dos,
Au brasier de mon corps, se dénouera la glace
Et tous mes mots d'amour ôteront ton fardeau.