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Poésie libre / Les foins en Ardèche. (histoire)
              
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Les foins en Ardèche. (histoire)
par Feuilledor


La route des sentes était bordée d'une mer de blé d'or. Les épis alourdis de clochettes miel courbaient sous les rayons de feu. Un parfum sucré m'entraînait loin de l'agitation et des soucis du village. Je partais sur les sentiers de fougères. Puis Lasse de gambader, je berçais mes pieds dans les ruisseaux rieurs des prairies. Les libellules aussitôt accouraient je trouvais toujours un frêne pour m'adosser. La source des montagnes bondissait sous les pierres moussues du ruisselet. Une ronde de papillons me donnait un délicieux vertige. Un cerisier "biscornu" battait des branches sous cette légère brise. Le fruitier pétillait de dons bienfaisants. Il offrait ses cerises pompons vermillon à la promeneuse de l'instant. Plus loin... L'activité dans les prés battait son plein. Les familles des hameaux voisins étaient réunies pour les travaux des champs. Les hommes tels des druides sérieux fauchés les blés... faucilles de fer bien affutées. Les femmes tablier à carreaux étaient les auxiliaires indispensables. La batteuse allait arriver... C'était la fête. Les enfants riaient, ils glanaient déjà quelques épis... Bien plus loin dans la ferme celle "des roches qui dansent" quelques grands mères dépendaient les saucissons et les jambons de leur poutre. La motte de beurre règnait en reine sur la grande table ! Les pains dodus sagement allongés guettaient le cliquetis des couteaux sortis des poches. Les pâtés fermiers reposeraient sur leur mie toute chaude. Les anciens avaient un rôle précieux. On n'oubliait pas non plus l'ignoble piquette qui se transformait en Divin nectar, dans ces gorges asséchées. Les cruches d'eau régalaient aussi la troupe. La bande affamée se précipitait pour ce goûter réconfortant. Dans la cheminée, le chaudron noirci suspendu à la crémaillière diffusait une odeur suave de légumes du jardin. Telle était une journée d'été en Ardèche, et dans notre France. A petits pas j'allais me reposer au bord du lavoir... Bientôt le bétail viendrait se désaltérer. Maintenant La lune et sa cour d'étoiles se mirent et dansent dans les flaques de nuit. haiku douceur. Oh heure douce été campaganard brulant teintez cloches d'or. Grillons des fermes libellules des marres gargouilles flutées



Poème posté le 03/09/19 par Feuilledor


 Poète
Feuilledor



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