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Les imposteurs
par Banniange


De l'humus naquit l'humain, Savante métamorphose, Un ambassadeur divin, Incertaine anamorphose. Jadis un joli jardin Qui fleurait bon l'abricot, L'occupait soir et matin, Il l'avait reçu en dot D'un barbon infanticide, Logopède et irascible, Qui écrivait sur des pierres De ses dix doigts de tonnerre. L'usufruitier rêvassait, En lisant ces bons zutiques, Des hirsutes hydropathiques, Fumant des herbes séchées. Il découvrit la Lilith, Que les serpents adoraient Et comme un aérolithe, Chauffa tant de tout son sang, Qu'ils s'enfuirent dans des grottes, Domestiquer les mascottes, Barrir tels des olifants. A un couple de mendiants, Immigrés et sans papiers, Dénommés Eve et Adam, Ils offrirent par bonté Un Eden inespéré, Et partirent incognito Retrouver les bonobos. La suite, vous la savez, Une pomme fut croquée, Les fauteurs furent damnés, A labourer cette terre, A souffrir dans la misère, C'est normal que ces intrus Bossent tels des mal-venus. Dans l'humus furent inhumés, Ces humains dénaturés, Ils ont laissé, déphasés Leurs mistons dévergondés, Qui s'épient et s'entretuent Dans l'envie et la bévue.



Poème posté le 05/05/16


 Poète
Banniange



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