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Poésie libre / Le labyrinthe du ventre
           
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Le labyrinthe du ventre
par Jamespx

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par Jamespx

Infographie


La nuit je parle Je parle seul Je te parle Cœur abandonné Au-dessus des tuiles romanes Aucun regard ne m'échappe Une étoile décline l'amour Sur ce cœur endormi Je ne vais pas mourir à genoux Ni même debout Votre absence m'assombrit La nuit est ce corps abstrait Qui te creuse l'estomac T'ouvre une poche d'air Où le rêve te ressuscite Après une journée d'enfer Comment perdre du temps Si je ne l'ai même pas gagné Voilà Un pub Un snack Un PMU Une brasserie Un quatuor qui cherche son identité Les toilettes sont propres Si tu considères que le pire Est toujours en retard À l'opposée du courant d'air Installé au bout d'une banquette J'aperçois une paire d'ailes Un vieux paquet de Gauloise Traîne sur l'étain du bar Mystère Aucun fumeur Aucune odeur de tabac froid Aucun brouillard Juste une lance à incendie Nettoie le trottoir Et la fureur du square Du bois Du skaï Du métal Une nappe en papier Une musique de gare Du jazz Du rock Je m'en balance Du moment que j'ai les oreilles en cloque Pour ne pas entendre à ma gauche Le naufrage du gros lard À ma droite Les magouilles des trois costards À ma gauche Un Sidecar se promène Sur les lèvres d'une aventurière Où tous les chemins mènent à la mort Une blonde vise la brune La mousse sur ma barbe parle de liberté Pendant qu'un croque monsieur Attend les mains de la serveuse Plus légère qu'une feuille de carton plume Dans la septième course Prix souviens-toi Dix huit partants Tous disparus avant l'arrivée Le vieux d'en face a perdu sa retraite Son petit cochon À revêtu son gilet jaune Vais-je commander La fameuse choucroute royale au Riesling Ma visa n'a pas d'odeur D'or elle rassure l'homme en noir Je n'ai plus que vingt secondes Pour taper le code Et franchir la porte du terminus Où une assistante maternelle Dieu qu'elle est belle Suce le pouce de son gilet rose Autour de moi Ma mort si légère Qu'elle cohabite La dépouille des anges Au-dessus des aiguilles de marbre De la cathédrale Légèreté qui hérisse Le duvet de mon spleen Vers l'étoile du berger Frisson d'un rappel Où l'eau de rose se déverse Sur la peau de la chansonnière Qui traverse furtivement Le champ de mon miroir soleil À l'aube je glisserai Sur un nouveau jour



Poème posté le 02/10/19 par Jamespx


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 Illustrateur
Jamespx



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