Chandelle
par Pulpito
L’allumette craque, la lumière jouit
Un pénis introduit la nuit
D’un obélisque né le jour
Frêle flammèche
Feu de bengladesh.
S’écourte la mèche, tu grandis
Brûlant la vie par les deux bouts
Et c’est debout que tu te bats
Ici-bas les pieds dans la boue.
Ton ciel est clair mais tu avoues
Malgré tes bagages, ton bagout
Que le temps mort joue son boogie
Dans les fins sillons de tes joues
La bougie lentement se consume
Ton sang circule mais sa cire coule
Sur le chandelier ruisselant
Ses flots blancs garnissent ta coupole
Un enfant bouge sur tes épaules
Mais cette odeur ne trompe pas
Derrière tes pas
le fil s’étiole.
De sa brillance originelle
Ne reste qu’une triste lueur
Un dernier souffle, un battement d’aile
Et elle se meurt
Et tu n'es plus...
S’élève dans l’air comme ton âme
la fumée légère qui s’en émane...
Amen.
Poème posté le 02/06/16