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Atocha
par Alf


Pétrie de lâcheté, la Brute Sanguinaire, Tapie dans l'ombre, a massacré aveuglément. Unis par la pensée avec le peuple ibère Faisons silence pour le deuil des innocents. C'était le onze mars en gare d'Atocha A l'aube naissante, la foule madrilène Prise pour cible en pleine errance quotidienne A rendez vous avec l'horrible «matanza ». De ces âmes envolées, de ces destins brisés, La fumée vacillante de quelques bougies, Noir symbôle de tous ces corps carbonisés, N'est que fragile témoignage de ces vies Qu'au petit matin cruellement on faucha. C'était le onze mars en gare d'Atocha.



Poème posté le 01/04/04


 Poète
Alf



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