Les profs qui nous font des histoires
N'ont pas la langue dans leur poche
Pour qu'on leur dis' d'aller s' fair' voir
Chez les grecs du côté d'Antioche.
On préfèrerait bien entendre
L'avis de Zizou sur la coupe
Plutôt que la vie d'Alexandre
Que l'on étudie à la loupe:
Et le corps enseignant
Est comme écorché vif
Dès qu'un adolescent
L'égratigne ou le griffe.
Les profs de géo sont hautains
Pour être en proie à des vertiges:
Les hauts de cœur aux examens
Au grand jamais ne les affligent.
Pour nous larguer dans leur désert,
Ils font cap sans grande aptitude
Et l'universitaire à terre
En perd jusqu'à ses latitudes.
Et le corps enseignant
Est comme écorché vif
Et bourgeois trop pédant
Se pique et se rebiffe.
En sciences, c'est tout naturel
On a des centres d'intérêt:
Il suffirait qu' la prof soit belle
Pour qu'on y trouve de l'attrait.
Ell's seraient, sans mal, des maîtresses
Et leur physique une leçon
Qu'on saurait par cœur mais détresse
Leurs profils sont de laiderons !
Et le corps enseignant
Est comme écorché vif
Dès qu'un adolescent
L'égratigne ou le griffe.
Il faut avoir la vue viciée
Pour que les maths ne soient pas claires
Et la cervelle torturée
Pour que les maths, elle aime en faire.
Les profs ont besoin de fonction
Pour espérer tenir un rôle
Mais leurs calculs sont si coton
Que personn' ne les trouve drôles.
Et le corps enseignant
Est comme écorché vif
Et bourgeois trop pédant
Se pique et se rebiffe.
Une matière que l'on aime
Ce sont les langu's , fourrées ou pas.
Le prof peut nous donner la sienne
Qu'on échange contre son chat.
On a l'aversion pour le thème
Et du bout des lèvr's ou d'un coup
Nos langues se tirent sans peine
Et se retiennent de "ba-goût".
Et le corps enseignant
Est comme écorché vif
Dès qu'un adolescent
L'égratigne ou le griffe.