Anus Dei !
par Tofka
Effaré, l’Incroyant se signe à la vue de la foule empressée aux portes des églises souillées par la perversité jubilatoire de leurs locataires moralisateurs. Aux larmes citoyens hurle-t-il en silence, larmes de sang, fleuve de douleur que dix mille rédempteurs ne sauraient tarir tant est démesurée la soif de pouvoir et d’adultère des bouviers endimanchés…
Un monde matériel abreuvé d’immatériel dénaturé se meurt sans le savoir au pied d’une croix qui rouille sous l’exhalaison célébrée de ces bergers tyrans.
A transvaser le fiel déposé au creux d’une croupe juvénile dans le calice immonde de leur perversité jamais assouvie, les voilà, de puceaux en donzelles à l’opercule blessé, souillant le divin cénacle de leurs putrides semences.
Les Bajoues grasses et tombantes à souhait, de la bassesse ils puisent leur ivresse, jusqu’à la chute qu’ils confondent alors avec l’élévation suprême…encore et encore et encore sans plus jamais s’arrêter. Les ripailles du diable…
Effaré, l’Incroyant se sauve à la vue de la foule empressée aux portes des églises…
Tofka
Poème posté le 06/07/16