Les sœurs mouettes
par Coroner
par Coroner
1 « Je ne veux ni de mentor ni de muse,
Je ne suis pas cet astre protégé
Et je n’ai aucune envie d’arpéger
Quelques poèmes soufflés par leurs ruses. »
2« Moi j’observe la danse des méduses
De l’éther où les songes m’ont porté,
Leurs charmes langoureusement m’abusent
Et vers les romances vont m’escorter »
1« Dois-je suivre ma sœur jusqu’à l’écluse ?
(Départ de nouvelles rêvasseries)
Et qui récolte toujours ses excuses
Quand elle sème ses étourderies ? »
2« La revoilà qui de son bec mésuse
A médire sur mes coquetteries,
Même les océans la désabusent,
Elle leurs dit sans cesse ses fâcheries. »
1« D’envolées inutiles je n’use,
Je ne serais pas présente à la ronde
Pour gronder contre cette digue immonde
Car disserter du néant je refuse. »
2« Je pointe vers le port et tout m’amuse :
Poursuivre ces filets chargés d’effluves
Ou tutoyer le cormoran qui fuse
Tel un soiffard la tête dans la cuve. »
1« Je fuis l’amour dans la pierre, bien recluse,
D’où j’aime entendre choir le firmament,
Ces fracas qui faisaient frémir maman
(J’aurais gardé d’elle une allure obtuse) »
2« Au printemps, le prince des goélands,
A la clarté que la lune diffuse,
Descendra pour moi d’un splendide élan
Et mes amours deviendront moins confuses. »
Poème posté le 16/12/19
par Coroner