Etrange vision lointaine
par Ruben
Le champ de Mars, espace chargé d’histoire,
Hier, juillet entonnait des chants de victoire,
Demain, deviendra une couche de verdure
Pour la Tour Eiffel victime de courbatures.
Cette dame de fer, vêtue de lumière
Dans le velours des nuits d’été parait noble, fière,
Dressée dans son écrin de capitale,
Songe t-elle au jour de sa chute fatale ?
Aucun souhait d’éternité à sa naissance,
Aucun désir d’asseoir sa maintenance.
Son siècle de jeunesse embellit sa parure,
Les lustres à venir terniront son armure,
Une ère nouvelle la verra fatigué,
Vestige futur d’un bien lointain passé.
Son souvenir demeurera dans la mémoire
Où l’humain de demain y cherchera sa gloire.
Réflexion sur l'impermanence des choses.<br />
Le temps est un cruel effaceur de traces.
Poème posté le 06/07/16