Il se tenait là, debout devant eux
L’outil d’acier à la main droite
Le cou de la Bête à l’autre
A deux pas de l’arbre décapité
De jeunes enfants contemplent
Le rideau tranchant qui s’abaisse
D’un geste vif, une vie s’envole
La petite fille à vu le spectacle
Pleine de vacuité et de naïveté
Elle n’applaudit pas
Mais pointe le bout de son doigt
En direction de la Chose
Le bûcheron reste immobile
Face au corps étêté de l’Animal
Qui continu bon gré mal gré
De gambader devant eux
La Poule à la vie d’or
Offre un tour de magie
Celui de la tortue qui dort
Mais ici pas de baguette
L’Oiseau chute sur la scène
Et se fait prisonnier du noir
Le voilà recouvert tout entier
D’un seau en guise de chapeau
Le tour arrive à sa fin !
Les pas se font de plus en plus lent…
Le seau s’immobilise enfin…
L’Héroïne à maintenant disparue
La petite fille à compris
Et elle s’imagine à présent
Que le temps d’un instant
Un second souffle est possible
De toute façon, elle se sait pas encore
Compter plus loin que son âge
Poème posté le 14/07/16