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Poésie libre / La crinière de scarlett
              
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La crinière de scarlett
par Djokaire


Que me saigne, à l’instant, celui digne de se rebeller Devant l’amarante crépusculaire faisant sa majesté Et dont les échos de cuivre rappellent les sculptures Que l’on bâtissait, autrefois, pour la liberté promise ; Ces boucles sinueuses défiant les joliesses de la nature Qui, en un élan d’insoutenable légèreté, invite à Venise Dans l’espérance semblant indécente de venir y voguer Afin d’y plonger ses mains, les doigts avides de volupté ! Alors, le raisiné versé ainsi que les nobles carafons de vin, Lesquels exercent leurs œuvres fontinales avec ferveur, Réfléchissent l’éclatant jaspe de ces élégants rubans arqués Tandis que miroitent, en notre esprit, ces tableaux italiens Appelant à se réfugier sous ces aubépines rubescentes Pour y dénicher la ténèbres muée en vénusté vivante ! Ah, que d’aventures splendides il est possible de rêver Pour peu que l’on puisse, sur ce voile sanglant, se poser. Il suffit qu’elle feinte des épaules pour, qu’en un instant, Vienne conquérir la cabriole d’une valse à mille temps ! Et, sous les caresses de la brise, s’envolent les flèches, Dont les empennes enflammées crament nos mèches, Vers des blancheurs sidérales, peinturlurant à rebours, Ces tâches blafardes, prêtes à annoncer le déclin du jour ; Celui-là même que l’obscure nuit et ses ombres tenaces Peine à chasser, malgré son autorité, ces pourpres menaces. Aux siècles qui, par les guerres menées, nous content l’Histoire Aux dantesques forêts éclipsant, parfois, les concertos solaires, Aux merveilles dressées par l’Humain afin de nous faire savoir Qu’il n’est qu’apocryphe de s’approcher des voûtes de l’univers ; Tels ces tourbillons fauves dont l’aube usurpe parfois le prestige Mais n’est commun à ces peintures que leur indiscutable vertige. L’on pourrait presque s’y embraser rien qu’en osant y toucher, Infiniment bercés par le loisir de côtoyer enfin la divine pureté. Et quel parfum ! Bouquet chargé de groseille et de framboise, Embaumant notre flair bien modeste, pendant que l’on toise Les courbes fourchues de ce génie de trouble où s’agite l’or Quand, ces frisures de feu nous rendent la flamme des aurores ! Et toujours ces braises dansantes qui retournent à l’incendie Des mondes que l’on contemple sans jamais en espérer le répit Puisque dès lors, n’est splendeur et majesté Que le théâtre de cet indicible brasier.



Poème posté le 05/01/20 par Djokaire


 Poète
Djokaire



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