Ksché-ksché, toute la nuit tu ronges mon sommeil
Musaraigne, souris (?), je n’ai vu ta moustache ;
Tep-tep, tes pas, tes bruits provoquent mon réveil,
Imprudent campagnol ou bien mulot potache ?
Sioux à bout, mille fois, je me glisse, pareil,
Epuisé, hors du lit, au guerrier qui sans hache,
Armé juste de nerfs sous l’importun soleil
De la lampe au chevet, veut te trouver ; macache !
Mais quand l’astre réel, sur la chambre, s’étend,
Etire ses bras d’or, tu n’es plus là, la bête ;
Je cherche l’interstice, la fente, le chas
Où tu passes, repasses, sans cesse, entêtant
Briseur de rêves, fouine ou petite belette.
Ce soir nous serons trois, je dors avec le chat !