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Poésie libre / Vous prendrez bien un doigt de pamphlet !
              
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Vous prendrez bien un doigt de pamphlet !
par Rimatouvent


Me souciant un peu du monde politique Et trouvant au jardin un remarquable ovni J’attends que l’étranger soit de l’engin sorti M’efforçant de paraître à ses yeux, sympathique. Il parle mon langage car ils ont des télés Nos grands audio-visuels sont vus dans le cosmos Ils connaissent Drucker, Calvi et ses Pangloss Ruquier , et les bavards, sur l’écran installés. Je suis venu, dit il, pour juger sainement Nous ne comprenons rien au bordel étatique L’indécision chez vous est un défaut chronique Faut il raser de France au moins les malfaisants. A écouter parler des diseurs d’importance Occupant le devant des média touche-à-tout Votre pays me semble être sur les genoux On n’entend que des mots sans grande consistance Monsieur de l’au-delà, que nous reprochez vous Les animaux d’ici sont ils antipathiques Il ne faut pas mêler les pantins politiques Aux peuples qui résistent à ces sots malgré tout. Je vous suis, cher terrestre, et n’en veut point aux gens Se battant pour avoir une vie acceptable Le choix d’olibrius amplement contestable. Montre qu’ils sont parfois fort peu intransigeants. Chez nous les postulants font des stages d’essai Et leur curriculum prouve leur compétence L’ambition n’est pas preuve d’intelligence On peut licencier s’il y a des excès. Chez vous le grand malheur est rigueur vertébrale L’ambitieux jamais ne baisse le regard Le peuple bien trop bas ne reçoit pas d’égard Le poste avec pognon est cible capitale. Pourquoi se soucier de la réalité Quand dans l’apparatchik on a coussin moelleux Quand on peut être nul, fainéant, scandaleux, Derrière le parasol de son immunité. Et même, on me l’a dit, la constitution Qui se montre parfois quelque peu maladive Permettrait au zéro l’absurde récidive Sans qu’un bilan chiffré fasse l’addition. Ce beau discours vient de bien loin que faut-il faire Monsieur qui voit d’ailleurs nos réels soucieux Puisque vous avez traversé la moitié des cieux Qu’avez-vous à nous dire qui nous soit salutaire. Monsieur, il faut, des mots, amputer l’inutile En jugeant sur les faits on trompe moins souvent Juguler des média, les palabres futiles, Exiger l’action, fuir les marchands de vent. Ne pas se laisser dire que les minorités Disparates, diverses, sont un réel pouvoir Car les trois fameux mots se terminant en té Veulent une majorité qui fasse son devoir Et puis il faut choisir les esprits politiques Dans ceux qui du pays sont vraiment amoureux Car les ambitieux qui ne pensent qu’à eux, Sont exemples vécus de bêtises historiques La clef, réfléchissez n’est que la tolérance Mais il lui faut un seuil sinon elle n’est plus rien Car une autorité est un souverain bien. On ne gouverne pas sans la juste balance On présume qu’un chef doit être tolérant Mais cette tolérance il la faut limiter À l’excès elle déplaît et peut même irriter Un seuil inévitable en tout est cohérent. On n’est jamais tenu d’atteindre l’impossible Le déraisonnement ne peut être objectif Celui qui n’obtient rien est du malheur fautif. Un bon décisionnaire atteint toujours sa cible Monsieur attendez donc notre futur bilan Reprenez pour l’instant votre belle soucoupe Nous aurons un succès ou bien une entourloupe Selon que nous serons plus ou moins cons qu’avant. Qui donnera du pied dans cette fourmilière Où la riche indécence égorge les petits Où au laborieux on ne dit pas merci, Il faudra bien un jour sortir de l’ornière !



Poème posté le 12/01/20 par Rimatouvent


 Poète
Rimatouvent



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