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Poésie libre / Le « grand poète » – le plus petit…
              
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Le « grand poète » – le plus petit…
par Attention


I Voulez-vous être un Grand Poète ? Peut-être un Classique en vie ? Ô, malheureux, je vous arrête C’est mieux d’en être… le plus petit ! Imaginez une seule seconde A quoi ça peut rimer tout ça : - Victor Hugo, fermez la porte De ce foutu garage, chaque fois ! - De Maupassant, payez plus vite Vos charges de « co », c’est le « syndic-on » ! Si non, demain l’amour s’effrite En accusés de réceptions ! La paperasse, Charles Baudelaire C’est dans le sac jaune, voyons… Ce n’est pas à la Mairie de faire Le tri dans vos anciens cartons ! Qui ? Vous dites ? De La Fontaine ? Il n’y a plus d’eau au robinet ? Et puis silence… laissez tranquille Ce noir Corbeau sur son gobelet Les gens voudraient se reposer Demain ils vont tous au boulot Faites taire c’ Renard…gruyère, restez, Fermez le bec du fier Corbeau ! Germain Nouveau, prends tes médocs Tu sais, le malin n’existe pas… Ce que tu vois en blanc, c’est le doc ! C’est un robot…il ne lit pas N’a plus besoin, il est rapide Son diagnostic est sans appel Et dans son œil, diode placide Il y a un froid sourire formel… II Voulez-vous être un new Grand Poète ? Faire de la peine tous les soirs À ces têtes blondes dans leurs « phonettes » Un « Jacques Aa-Devers » pour devoir !!? Qu’elles fassent trembler Google Le Sage En compilant la biographie Date de naissance ? Dans quel village Ecrit-il sa seule ( !) Poésie ? Et, oui, j’ai oublié vous le dire Le plus beau de tout cela C’est qu’il écrit de « pas poèmes » Et pas un seul sérieux, ma foi ! III Voulez-vous être Un Grand Poète ? Moi, j’aimerai même… le plus petit… Pour vivre sur cette belle Planète Touchée par la « rimaphilie » Peut-être un jour, nouveau classique De ceux qu’on lit sur un phone smart L’Académie des éclectiques M’élira, seul, dans le « post art » : - Le gars qui fait de « pas-poèmes » Il utilise de nouveaux mots Et ses idées, le seul problème, Sérieuses ? Pas une, c’est rigolo… Les gosses s’amusent de leurs devoirs Quand ils entendent de Jacques l’ami Ils font lecture chaque soir Ils aiment ces foutues « pas-poésies » Ils veulent apprendre à en faire Rima-touiller leurs potes en vers Faire de vrais vers - Hugo, Baudelaire Puis de « Pas-poèmes » à la Devers Ils ne veulent plus sortir en boite ! Leur phone s’éteint d’un triste ennui… Ils veulent tous lire même Socrate C’est contagieux, c’est la folie ! IV Voulez-vous être un Grand Poète ? Pour être un Homme, il faut une vie… Vois la splendeur de cette quête : - Toucher le bord… de l’Infini ! Et à se demander : - Pourquoi Faire tous ces vers, ces rimes choisies ? Poète, ta Lyre c’est bien ta croix Trouver le Verbe, qui c’est perdit… Ne touchez pas, Vivez !... cette flamme Elle brûle parfois… pour recréer Là, dans ton cœur, naissant, ces larmes Des Diamants prêts… à tomber Le Monde change… les robots arrivent Dans leurs métallique « poésie » Bateau toxique à la dérive Les rêves transformés en « envies »… Et je te cherche, Ô, fin suprême… Etre le plus grand Fou du Roi ! Faire rigoler dans tes poèmes A ceux qui doutent, montrant la voie Tomber, sauter, d’un élastique Cacher ses larmes à l’intérieur Pour qu’elle raisonne la musique Qui plait au joyeux spectateur Encore un saut…et puis j’arrête Le dernier, zut… c’est jusqu'au Ciel ! J’ai du sauter…de cette Planète A faire rire et pleurer… l’Eternel - O, Attention, belle tête comique J’ai lu un jour tes « créations » Joyeuse Larme, un peu cynique Jamais tranquille, ben, voyons ! Que va-t-il dire, bon, pas très bon Ce « moi » joyeux dira : Merci Mon Ame, aurait-elle son pardon ? Pour tous ses larmes qu’elle a ri - Regarde Seigneur, maintenant, je vole Je fais de ces acrobaties… ! Je saute d’un vers, puis je m’envole Entre la Terre et l’Infini… Ah, s’il verra ce grand espace ! (D’autant plus beau car bien rempli Autant de rêves qui s’entassent…) Ce cœur où rentrent toutes ces vies… Et tout ce Monde qui ri et danse Insouciant, dans cette belle transe, Ô, tous lavés d’une Larme Immense Dans l’âme d’un poète, le plus petit… Jacques AADLOV-DEVERS



Poème posté le 21/01/20 par Attention


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