Pierrot
par Recreation
Le pêcheur se détend sur le bord de l'étang
sur le miroir de l'eau ou glisse la mince lune
en forme de croissant tel un vaisseau qui tangue
Ainsi qu'un dromadaire sur les vagues de dunes
il a tendu sa ligne ou perle un petit leurre
qui remue tel un ver et roule comme un pleure
les poissons sont muets ils ignorent tout de l'heure
leurs yeux ronds sans paupières ne versent pas de pleures
ils aspirent bouches bées à recevoir des fleurs
Ils ne s'attendent pas à recevoir des leurres
les vifs poissons d'argent les poissons frétillants
fruits écailleux de l'eau des vers sont friands
Il guette le moindre signe qui lui indique une touche
Que son leurre à du bon que son ver à fait mouche
Qu'un petit poisson blanc voyant bougé l'appât
Ait happé l'hameçon pour en faire son repas
Il épie en surface les cercles concentriques
qui voyage sur les ondes telle une douce musique
Qui fait vibrer son cœur en attendant son heure
Il regarde le bouchon qui lui sert de flotteur
Alain
Poème posté le 25/01/20
par Recreation