No more (FR)
par Retsnomyrruc
Moi qui voulais me soigner
Je n'ai fait que m'enfoncer
Dans un puits sans fond
Dont je ne pourrai sortir
Même en trois cents ans
Mon plus fort désir
Moi qui croyais aller mieux
Je tombe encore des cieux
Me briser sur la terre
Je voudrais être ensevelie
Vingt mille lieux sous la mer
Seule, comme en vie
Moi qui pensais être bien
Je suis une moins que rien
Pour me définir je me dis tienne
Sans mot qui me soit propre
Quoique, peut-être bien « médiocre »
Sous les coups que tu m'assènes
Je sais que je devrais t’arrêter
Que te laisser faire c'est nous blesser
Mais pour cela, rien ne m'a préparé
Ça n’arrive qu'aux autres, après tout
Tu m'aimes, pour moi, de bout à bout
Je dois l'avoir mérité, tu n'es pas fou
Enfin, c'est ce que tu dis
Devant les larmes sur mon visage
Pleurant devant la porte
Alors que je fais mes bagages
Je suis partie pour de bon
Libérée de ta prison
Cinq ans que ça dure, c'est autant de trop
J'ai enfin la force de m’en aller
Je fonce tout droit, go
Finis les coups, les bleus
La violence terrible
Qui se voyait dans tes yeux
Je n'ai plus besoin de toi
Plus besoin de personne
Je ne suis plus qu’à moi-même
Trouve-toi une autre bobonne
Plus de bleu, plus de rouge, plus de noir
Je peux de nouveau m'asseoir
Je pourrais te traiter de tous les noms
Mais pour toi je n'ai pas de haine, juste honte
Que pour que tu puisses t'aimer
Tu dois toutes nous rabaisser
Que tu ne connaisses pas l'amour
Juste un désir de possession
Tu restes enfermé dans ta vision du monde
Mais moi je suis enfin délivrée
En voyant mes filles, je n'ai qu'une chose à dire :
Jamais, plus jamais.
Ce poème a pour but d'amener à une réflexion, et de faire ressortir mon propre avis sur la violence conjugale. Ce n'est, heureusement, pas du vécu, mais j'encourage vivement toute personne se sentant concernée à consulter ses proches et les forces de l'ordre afin de se sortir de ce cycle infernal.
Poème posté le 16/08/16