Mythologie ?
par Sylvie
Histoire de réminiscence
Et si le mythe était en fait ressouvenir
Ressouvenir de l'âme en présence du monde
D'un savoir primitif avant de devenir
Par le séjour d'un corps connaissance inféconde
Ame qui serait donc par l'immortalité
La révélation d'une clarté divine
Qui ricoche par bribe en fantasme effrité
Sur l'image sensible et l'ombre qui chemine
Ainsi naîtrait l'idée en dehors du réel
La Connaissance ainsi serait réminiscence
L'objet par sa lumière au delà du charnel
Lui rendrait sa constance en troublante évidence
Les sens sont ces outils qui permettent cela
Qui permettent à l'âme une autre résurgence
Délivrer les oublis enfanter d'un « voilà »
« Voilà l'intelligible » et l'Etre est transcendance...
Ou comment utiliser le feu…(d’après le mythe de Prométhée)
Comment raconter l’être
Qui resta dépouillé
D’un partage peut-être
Qui déjà l’a souillé
Parmi les créatures
Il est déshérité
Marqué par les ratures
De la servilité
C’est dans la dissidence
Qu’on lui donna le feu
Ce don de connaissance
Eclos d’un désaveu
Et l’homme s’approprie
Cet attribut volé
Quand le messager prie
Un père désolé
Puissance créatrice
D’un être naturel
Tout aussi destructrice
D’un art incorporel
Dans le faste et la crainte
Car sans mode d’emploi
L’homme saisit l’empreinte
D’une divine loi
Comment raconter l’être
Qui ne sait dépasser
Ce voile du paraître
Qu’il aime entrelacer
Comment raconter l’être
Dont la mort est l’enjeu
Et qu’il doit comparaître
Dans un lambeau de feu…
https://www.youtube.com/watch?v=Z0QlDuBWV8g
L’intime mythologie de la Nécessité…
De l’avant-goût que l’on se fait
Du dénouement de l’existence
Jusqu’au Grand Seuil de l’évidence
Le mythe est-il qu’un vil forfait…
Par le déni d’une effroyable
Réalité nous nous terrons
Dans le mensonge et les affronts
Vers un non-sens impitoyable
Mais l’imposture est un danger
Jusqu’au creux de ses paradoxes
Qui font obstacle aux équinoxes
Inaccessible endommagé
Et les discords nous apparaissent
Nos tremblements ouvrent des puits
Dont les secrets sont nos appuis
Pour s’y jeter quand tout s’affaisse
Comment traiter avec le fond
Si des fossés infranchissables
Séparent tous nos bancs de sables
Tous les non-dits qui nous défont
Jusqu’au Grand Seuil de l’évidence
Inaptes à nommer l’abject
Nous récitons sur de l’affect
Le mythe de notre existence
différents poèmes qui rejoignent le thème du mois...
Poème posté le 24/08/16