A Christianne
J'étais athée, même païen
Pour ne plus croire en rien de rien.
J'allais errant comme un nomade
A battre campagne et chamade,
J'allais errant de fleur en fleur
Butinant, papillon, les coeurs.
Les chaînes, je faisais fi d'elles
Pour vivre comme un infidèle
Mais sitôt que je l'ai croisée
Vite, elle m'a christiannisé.
C'est vrai que dès que je l'ai vue,
Du premier coup, elle m'a plu:
Il flottait devers sa personne
Un calme serein de madone;
La douceur coulait de sa voix,
Et ses yeux m'ont donné l'émoi.
A mes aventures fugaces,
Elle a porté le coup de grâce
Car sitôt que je l'ai croisée
Vite, elle m'a christiannisé.
Elle n'avait pas de mission
Pour être en quête d'un patron.
Moi, qui n'aimait pas les abesses,
Je l'ai consacrée ma prêtresse.
Son temple était un paradis
Pour lequel je suis converti
Et moi que l'Ordre encore écoeure
J'en fis ma mère supérieure
Car sitôt que je l'ai croisée
Vite, elle m'a christiannisé.
Pour embrasser sa religion,
Je suis prêt pour la communion
Mais je ne veux pas d'elle en sainte:
L'auréole nuit aux étreintes !
D'athée, je suis devenu pieux
Et dans son lit, je le sens mieux:
Pas besoin de sonner les cloches
Pour que j'accours à son approche
Car sitôt que je l'ai croisée
Vite, elle m'a christiannisé.
Que vous dire de mon émoi
Quand nous sommes seuls elle et moi:
Je n'attends plus qu'un seul mot d'elle
Pour convoler rempli de zèle.
J'étais athée, même païen
Pour ne plus croire en rien de rien
Mais avec son état de grâce
J'ai renié mes amours fugaces
Car sitôt que je l'ai croisée
Vite, elle m'a christiannisé.
Mis en musique et interprété par Jean-Louis Cadoré<br />
On peut la découvrir en 9° position de la page <br />
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