Accueil
Poésie libre / Le peintre sans toile et la bûche qui parlait...
              
Poésie libre / Le peintre sans toile et la bûche qui parlait...
         
Poésie libre / Le peintre sans toile et la bûche qui parlait...

Signaler un contenu inaproprié.

Le peintre sans toile et la bûche qui parlait...
par Attention


Vous souvenez-vous de ces hivers lointains ? Où la neige transversale s’agrippant à nos pieds D’une blancheur abyssale mouvant le chemin A ne plus en finir… d’une tempête qui glaçait Le souffle accroché à l’étoile, au loin… Vous souvenez-vous de ces hivers lointains ? Le manteau couvrant de ses ailes les chaussures Le sac à dos enneigé, le repas pour demain Le gâteau au mais à la bonne confiture La colline comme un monstre, la nuit, le chemin… Vous souvenez-vous de ces hivers lointains ? Je ne sais pas… ils avaient comme un air de jeunesse Et la neige…elle neigeait d’une blancheur, ô, déesse Caressant nos vissages, des ses doigts d’airain Bonshommes de neige, boules de neige ses promesses Courageux on marchait…dans la nuit tutélaire Ces étoiles en poussière de sur la porte gelée Qu’ouvrait souriante, bien inquiète, la grand-mère Qu’il est grand, ce bonhomme, disait le grand père Un Bonhomme de Neige, que la tempête fait marcher ! Viens vite, par ici, je vais te raconter cette histoire Me disait-il mystérieux, d’un sourire discret Chut, c’est magique, la grande mère ne doit pas savoir… Mets tes mains sur le feu, écoute… qui va croire ?! - Il y a une bûche qui parle ( !)…dans la cheminée Une bûche qui parle ?! Ca n’existe pas grand-père, où ? Les bûches c’est que du bois… on nous a dit à l’école… - Dans ces étoiles filantes…qui tombent de partout Ecoute…me disait-il, écoute sa parole… Et la bûche parlait ! Cet instant, que pour nous… Vous souvenez-vous, au moins, du goût du foulard… ? Autour du visage, pour pouvoir respirer A travers les griffes étouffantes du blizzard De l’odeur de la neige, essayant bien bizarre, Grinçant sous nos pas, à sa façon, nous parler… Ô, il y avait tant de paroles… des mystères, Qui soudain du lointain… revenait à la vie On n’allait plus à l’école… c’était un Sacré Hiver Les grands-parents nous gardaient encor sur Terre Ces choses fantastiques, que maintenant on oublie… C’était hier… un hiver, d’une blancheur idéale Qu’on pourrait, peut-être… même le réinventer ? Le chercher quelque part, derrière les étoiles Cette neige, nos grands parents, cette bûche banale Et ces sublimes silences, qu’alors nous parlaient… C’était hier… un hiver qu’un Grand Peintre sans toile De derrière le Monde, voulait encore dessiner... Jacques AADLOV-DEVERS



Poème posté le 20/02/20 par Attention


 Poète
Attention



Sa carte de visite Cliquez ici pour accéder à la carte de visite de l'artiste (Sa présentation et l'ensemble des ses créations)





.