Un curé qui vivait en un lieu bucolique
Était un petit saint prêchant et pardonnant,
À confesse il n’était jamais empoisonnant
Ne faisant pas des fautes un esclandre tragique.
Il vivait en Bourgogne un fief œnologique
Où l’on devait toujours baptiser chaque enfant
Le curé, de l’église, était représentant
Lors de la conclusion souvent gastronomique.
Les grands crus du terroir étant des monuments
De la cave on montait de sublimes bouteilles
Poussiéreuses et ayant des senteurs sans pareilles
Le curé aimait bien ces vins modérément
Son estomac hélas l’inquiétant par moment
Il baptisa le vin. On l’accusa de suite
De trahir la Bourgogne il dut quitter son gite
Et fut sacrifié ; il finit à Évian.
Son digne successeur ayant dessous le nez
Un trou qui du bourgogne aimait le doux passage
Ne disait jamais non mais parfois son ramage
En chair laissait souvent l’auditoire étonné.
Il donnait des conseils pour une sainteté
Qui de la ligne droite ignorait le dessin
Il n’avait qu’un défaut l’empêchant d’être saint
Il buvait un peu sec, un vin non baptisé !
Puis le foie et la foi faisant mauvais ménage
Il se trouva muté à Plombières les bains
Les eaux de cet endroit le rendirent plus sain
Les ondes baptismales ont ce grand avantage.
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