Vacuité du rêve
par Ruben
Quel est ce vide qui soudain me pénètre ?
Dans quel fol élément flotte tout mon être ?
Les yeux clos sous d’agiles paupières,
Mon regard se perd dans d’obscures lumières.
Je cherche à tracer des lignes et des contours
Sur des formes floues qui se dérobe toujours.
Dans quel océan d’impalpable matière,
Dans quel monde dépourvu de frontières
Navigue mon esprit, marin sans boussole ?
Dans ce néant mes pensées caracolent.
Je les vois défiler sans ordre, sans pudeur,
Aucune volonté ne réduit leur ardeur.
Elles traversent l’écran noir céphalique
En traits douloureux, joyeux, phalliques
Lorsque mon cœur trop prés du ventre s’épanche
Et capte les effluves de ta peau blanche.
Lorsque je parviens à calmer ce désordre,
Un voile transparent de paix vient détordre
Tous ces nœuds coulant figés dans mes pensées,
Tenaces visiteurs aux assauts répétés.
Alors, seulement, mon âme légère,
Vêtue de ce voile pénètre le sanctuaire
Où rien n’existe, rien ne naît, rien ne meurt,
Ressent simplement une indicible langueur.
Poème posté le 07/09/16