La petite fille à la cacahuète coincée
par Stella
A l’époque où trop émotive pour le sommeil
Assise sur le toit blanc de notre vieille caravane
Mes grands yeux d’enfant aimants fourrageant le ciel,
A la rencontre de la clarté de ses étoiles gitanes
Je restais la souvent à leur confier mes tourments :
N’ai je pas été une bonne petite fille
Ou l’ai je été trop ou pas assez, une enfant
Qu’est ce que j’aurai pu faire si ce n’est d’être plus docile
Pour que mes deux familles cessent leur haine
Et Contre cette cacahuète coincée qui prospérait dans ma trachée
Je ne grandissais pas, j’étais la rature entre deux familles qui ne s’aiment
N’étais je pas une bonne petite fille en silence je leur demandai
D'accord, il existe entre elles des différences dans leurs croix, de belle clés
D’énormes qualités, pour moi des valeurs à semer
D’accord, il existait d’autres manières de les quitter
Ce silence amer, entêtement de ma convalescence
Dans un clan on l’on prie et dans l’autre où l’on danse
On rectifiait sur moi ce que en elles naturellement j’aimais
Mais soit Nonna me blanchissait au vinaigre ou au pardon,
Soit grand mère me salopait en sauvageon
Je ne pouvait rester dans cette éducation à contre vent
C’était ma façon de résister aux complexes de mes grands parents
J’étais partie pris dans une guerre des alliances
L’ Italie est mon cœur et mes tripes sont pour la France
Dans ce silence amer, entêtement de ma convalescence
Je veux leur pardonner mais il me faut du temps pour une résilience
Bien que j’ai senti peser l’absence de mes deux tumultueuses icônes
Malade d’amour à ne pouvoir donner avec elles
A ne plus me nourrir auprès d’elles
Je suis tombée comme sous un coup de feu, atone
La DASS, les blouses blanches, ont trouvé mes cheveux malheureux et la cacahuète coincée dans ma trachée
Mes parents menacés ont du se résoudre à m’éloigner de nos aînées
Avec le temps les étoiles se sont mises à clignoter en de feux de baptêmes improvisés
Dans l’ombre de leur cathédrale où petit bourgeon je leur confiais mon tracé
Oh! Oui j'existe ! m'insufflaient elles si pieusement dans leur collier de diadèmes.
Un visage est porté par son regard bien au delà de l'endroit où il est ! <br />
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Merci Poly pour ce beau fil bleu que tu as tissé.<br />
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Poème posté le 15/09/16