Larmes célestes
par Ecrivain en herbe
Il fait bien triste ce soir
Les cieux se sont vêtus de noir ;
L'air est frais, le vent est fort
Et les arbres sont presque morts.
C'est la fin de l'automne ;
Adieu couleurs rousses que j'affectionne,
Adieu canards moqueurs sur le lac argenté
Qui m'ont tant fait rire les après midi d'été.
Une goutte tombe sur ma joue, puis deux,
Et bientôt coulent à flot les larmes de Dieu ;
Est-ce une simple ondée comme il y en a tant ?
Où l'esprit suprême est-il en proie aux tourments ?
Homme de rien que je suis, je m'interroge :
Est-ce seulement l'hiver qui revêt sa toge ?
Est-ce le Divin qui nous envoie ses foudres
Non content des actions dont nous devrons découdre ?
Qu'as-tu donc fait de cette nature dont je t'ai gratifié ?
Je pensai t'avoir conçu à mon image, toi Être civilisé ;
Me donnerais-tu matière à regretter
D'avoir mis en toi tous mes espoirs d'un monde sans péché ?
Dame Nature et le Créateur
Semblent nous en faire voir de toutes les couleurs
En cette soirée triste à mourir
Comme pour nous prévenir.
Pèses-tu le poids de tes erreurs,
Des souffrances que tu infliges aux tiens chaque heure ?
Cherches-tu à acquérir ma clémence,
Et es-tu prêt à endosser le lourd manteau de la pénitence ?
La colère céleste se fait moindre,
Et au loin des rais d'un soleil qui tardait à poindre
Se frayent une place dans un ciel qui peu à peu
S'ouvre à des instants plus heureux.
De nombreuses larmes résident encore
Sur les branches dénuées de feuilles d'or,
Semblables à une myriade de petits miroirs
Nous renvoyant le reflet de nos mémoires.
Mais je sais maintenant que ce n'était qu'une ondée
Qui annonçaient les prémices de la fin d'une année ;
Dieu étant comme chacun le sait,
Source de bienveillance et de bonté.
Homme, tu as tremblé néanmoins alors prends garde ;
Redonne à ta terre avant que ça ne barde,
Ce qu'elle t'a cédé jadis de bonne grâce
Et agis avec ta conscience avant que le Très Haut ne le fasse.
Poème posté le 17/09/16