Ne viens pas chez moi, ma mie,
Je suis infecté et pourrais te transmettre mon mal.
Je suis envahi par des vers
Plus ou moins longs,
Plus ou moins beaux,
Plus ou moins tristes ou fous.
Des vers isolés, d’autres par grappe de quatre
Ou six ou douze.
Ils viennent d’abord dans ma tête,
Puis courent jusqu’au bout de mes doigts.
J’ai beau tenter de m’en débarrasser
En les jetant sur du papier
Ou dans mon ordinateur
En les offrant aussi à des amis,
Mais ils n’en veulent plus.
J’en ai déjà trop donné.
Je ne sais plus quoi faire
Ces foutus vers m’envahissent.
Je ne pense qu’à eux.
Si tu venais,
Je n’aurais pas le temps de m’occuper de toi.
Et je ne sais pas si c’est contagieux.
Te rends-tu compte ?
Si toi aussi,
Tu te mettais à écrire !