Mon joli vieux
par Stella
Il porte dans ses yeux
Soixante années de vie
Un œil bleu plus brumeux
D’envies inacomplies
Mémoire dans la fibre
Il panse son passé
Comme on lustre du cuivre
Concilie pour mieux vivre
Philosophe populeux
Mémoire dans la fibre
Celle qui ne s’efface
Une racine rare
Que l’enfance pugnace
Conserve pour plus tard
De sa bouche économe
Coupe de fruits juteux
On tâte sa pomme d’ homme
Aux plis les plus moelleux
Mémoire dans la fibre
Du languide amoureux
Ses mains aux jolis creux
Luttent et s'offrent entières
Dévouées à sa terre
Mémoire dans la fibre
Celle qui ne s’efface
Une racine rare
Que l’enfance pugnace
Conserve pour plus tard
Quand sa belle carcasse
Frime contente avec le temps
Il saute quarante ans
Dans un retour cocasse
Mémoire dans la fibre
Celle qui ne s’efface
Qui lui permet de vivre
…
Instant câlin posé sur mon papou décédé en 2000
Poème posté le 28/09/16