Le vent dans les claustras murmure la caresse
Du temps si dérisoire et nous décoiffe un peu
Eloignant la saveur de nos belles prouesses
Qui saignent la mémoire et nous rident les yeux
Le soleil s'interpose aux clichés sans couleur
Des roses effeuillées par un galant fantôme
Je n'avais pas vingt ans quand l'émoi de ton cœur
Susurrait à mon cœur des enivrants arômes
L'amour insouciant celui qui vient de naître
Emplit de floraison mon jardin silencieux
Mais mon verger fleuri je dois le reconnaitre
N'est plus qu'un souvenir lointain et capricieux
Il orne mes vieux jours tel une main ouverte
Sur l'épaule du temps amiral sourcilleux
D'un navire filant sur une mer offerte
Aux humeurs des autans et des flots oublieux
Je n'avais pas vingt ans c'était il y a longtemps
Ce sillon effacé tu vois je le restaure
Pour nous revoir altiers amoureux éclatants
Exhibant sans pudeur un bonheur qu'on dévore
Le vent dans les claustras se résigne au silence
Je dois sortir le chien arroser les soucis
Le temps s'est rafraîchi il faudra que je pense
A donner aux oiseaux des bouts de pain rassis