Familiarité
par Salus
(Ballade oblique)
Savez-vous, si rien ne nous guide,
Que les cieux sont aussi dessous,
Dans cet univers, presque un sac
De Pandore où tout est en vrac ?
Comprenez-moi mieux : c’est stupide !
Cette vie… on vaut pas deux sous.
On est là, ça vibre, on rutile !
Cet été nous semble immortel,
On pousse, on se hausse du bec
Et l’horreur est vendue avec :
La pièce est « face » et sur ton île
Tu n’as rien espéré de tel…
On avait plutôt de la chance,
On était né d’un bon endroit,
De lieux exempts de choléra,
D’un bon dieu pur, etc.
Pourtant, tu vois, comme on est rance !
Même en se tenant toujours droit…
On est ainsi qu’il faut des forces
Et c’est qu’en face, ils font la loi ;
Elle fait la pluie et le temps
Si lents que longs aux protestants ;
Je te parle pas des divorces
Mais de bien plus mauvais aloi !
Envoi :
Un peu, je me familiarise,
Mais ça me tue, adoubez-moi !
Vous êtes, tout prince, pareil,
Devant la tombe et le soleil,
Au vaisseau qu’au vent l’on arrise,
Au naufrage égal de l’émoi.
Poème posté le 07/10/16