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Pluie ! escargots ! bonheur !
par Rimatouvent


(Une chaste idylle et deux fins à choisir) Il pleut sur la forêt et il pleut sur la route La gouttière est en pleurs et le tilleul s’égoutte Le ciel gris, et trop bas, épuise ses nuages Réveillant le jour neuf de ses clameurs d’orage. Pierrette prend ses bottes et son grand capuchon, Le pépin de grand père et, par le petit pont Sur le chemin du bois elle traverse le champ, Ferme la barrière, et s’en va fredonnant. Dans le sentier terreux les passages de roue Sont devenus ruisseaux charriant de la boue La nature déguste une ondée bienfaisante Les feuillages coquets ont la verdeur luisante Émergeant de partout on voit dans la charmille L’escargot vagabond au sillage qui brille Et demain sortira à l’orée du grand champ La girolle goûteuse ou le cèpe imposant. Sous un grand chapeau gris arrive Léonard Il fait signe à Pierrette et la suit du regard Ils parlent d’escargots, du vent et du ruisseau Qui était asséché qui retrouve son eau. Il la connaît depuis l’école communale, L’aime sans l’avouer, timidité banale, Mais il force sa bouche à exprimer son cœur Et lui dit ce jour là, qu’elle est son seul bonheur Qu’il la rêve et la veut, qu’il a assez d’amour Pour l’aimer tendrement jusqu’à son dernier jour Puis pris d’une folie qu’il ne se connaît pas Il cache sa Pierrette au plus creux de ses bras. Pour y poser les siennes il recherche ses lèvres, Ils ont, tous les deux, peur de leur soudaine fièvre Un contact si doux, un si léger baiser, Que plus jamais leur feu ne pourra s’apaiser Alors le rouge aux joues et la bouche brûlante Pierrette s’éloignant se retourne tremblante Et dit à Léonard si tu veux bien de moi Dès la moisson passée je serai toute à toi. Fin n°1 (au choix) Il pleut de plus en plus et le ciel est tout noir, Mais le soleil au cœur ils débordent d’espoir Quelques mois seulement et leurs destins unis Feront de leur amour un nouveau paradis. Fin n°2 (au choix) Un hibou somnolant dans le tronc d’un vieux saule Les regarde partir par-dessus son épaule Et dit en rigolant courage Léonard Sur l’oreille tu la mets pour la fumer plus tard.



Poème posté le 08/04/20 par Rimatouvent


 Poète
Rimatouvent



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