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Ma louve
par Salus


Je t’ai prise comme on se donne, C’est bien de ça que je m’étonne ! - Quand ton aréole tétonne Sous le lin, là, je deviens fou ! Le profil fier d’un roudoudou Emeut ce qui restait de mou En moi - tu voudrais que je mente ? Je t’aimerais plus, mieux démente, Mais ces cotés d’être une atlante Et féminité sont confus, Oui ! J’aime tous tes cotés tus, Triste et belle, telle tu fus Jusqu’où remonte ma mémoire Qui sait les moires et l’ivoire De ta peau ! - tout de ton cru ? Voire ! Sous l’œil salé de cils aigus, Parfaite, apte au cunnilingus, Soumise aux désirs ambigus - Les miens, pas ceux d’un dieu barbare, Tu médites quelque bagarre Pour couler la nef que je barre, Et joyeuse, opiniâtrement, Et cruelle ! avec ton amant Sur les nerfs ! Mais l’iris charmant D’animal dont ton feu me toise Mérite alors que j’apprivoise Le démon qui te fait grivoise… Et je navigue au près serré Dans ton beau sillage espéré Où mon éros, désaltéré, Buvant à ta bouche rieuse - De mon beaupré toujours curieuse - Louera ta langue victorieuse… Mais, bébé, blottie au couffin De mes bras, endormie enfin, Et mes lèvres sur ton cou fin, Tu sembles, anciennement garce, A ce faon, si joliment farce, D’un film, à ma mémoire éparse…



Poème posté le 20/10/16


 Poète
Salus



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