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Poésie libre / Numerus clausus
           
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Numerus clausus
par Jamespx

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par Jamespx

Infographie


Déconfit face au numerus clausus Arrête d'écrire je ne suis pas à la hauteur Mais une chance minuscule s'agrippe à mon coup Il est 5h59 je n'ai plus de café Encore une bonne nouvelle comptable À l'heure lasse et déroutante Où le corbeau cire ses bottes noires J'enfile mes Décathlons rouge Et je pars courir jusqu'au labeur Tranquillement Tout en me rappelant De ce petit matin du premier avril Je traversai la ville de la pure science fiction Même les pollinisateurs furent configurés à rester sous cloche Ils n'attendirent plus rien Ni même la perruche de la gardienne Il s'écoula une heure sans parler Je fus vraiment tout seul j'eus soif D'oranges pressées et de kiwis Le vent se leva autour de lâches rais incolores Il n'y a que les arbres qui chantèrent Je ne compris pas les paroles On prend de l'âge même si rien ne se passe Je devins sourd comme la sagesse d'un défaut Alors je composai avec ce qui vint de l'intérieur C'est ce qui me fit flipper Et apparurent les anges sur leur manège existentiel Mes solidarités du jour Elles attendirent l'ouverture d'une méditation Peut être ailleurs quelqu'un m'attend Le rêve est le dernier îlot vierge Où l'homme cherche la femme attire Courbaturé à la tâche de ne rien entreprendre De retour à la beauté nocturne Je me suis enfoncé dans le lit savoyard Un héritage Mes ancêtres ont dû baiser dedans Il y a plus deux siècles Lorsque le temps parlait aux cerises J'y fait la sieste en diagonal l'été Lorsqu'on est confiné à cause de la canicule C'est ce qui nous pend au nez Dès que le covid-19 laissera la place au vingt J'ai les nerfs ni à vif ni à fleur Tout se fane si vite La lune est de plus en plus en retard Je l'attends pour m'élever et briller Vu l'année noire qui me bruine le sang Ma peau s'enlise dans le vin rouge Et quelques signes cannibalistiques Dansent sur le pin de la table Où mon père m'a souvent dit James ne t'enflamme pas Brûle uniquement tes heures dont tu as besoin Pour sublimer le cœur qui t'aime Mais où est-il ce cœur qui m'aime À peine esquissé au fond de ce cercueil rose Je condensai ses gouttelettes de vérités voyageuses Qui maquillèrent mes yeux à l'abri des monstruosités Pourtant l'orage fut sur moi À deux marches du vide Je me mêlai à la tempête Aux abords de l'aube épineuse et passagère Si le vent n’eut qu’un amour Je l’eus épousé Et si l'étoile fut cette épouse de poussière J'eus connu ses enfants Allâmes nous faire aimer Dans les yeux de l'autre Je devins l'oiseau bleu nuit Toujours plus petit Où mon visage humide sculpta dans sa fleur L'ironie parée de lèvres bleues en sueur L'art est la seule façon de fuir ma réalité Est-il cette langue aquarelle Dont le coton attend son cadre noyauté À l'écorce impétrante de ma loyauté Tant d'humains s'agitent dans leur cage à lapin Du bout des doigts Je fus tombé sur son ADN Mon unique transfère Et sa peau l'adresse de mes vers transfigurés Nuée aux draps trempés comme si rien ne fut Inébranlable gardien de ses nuits je fus Pourquoi sauterais-je dans le vide imbécile Le bâillement défiguré Saoulerait-il mes cils Et j'aimai son visage s'éclairer Sur la noirceur de mon fantôme Je me perdis dans la forêt de ses cheveux L'aube vint et tout fut parti en fumée Elle écrit encore sur son smartphone Un retour aux sources d'un athée de l'amour Personne à qui s’accrocher voilà mon histoire Qui gommera mes pensées lacérées des soirs Un homme mort ne pense plus D'où ma conviction d'écrire Sur toi amour torréfié Où la nuit tombe comme un arrêt de mort Sur un cœur toujours en vie



Poème posté le 03/05/20 par Jamespx


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 Illustrateur
Jamespx



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