Vision printanière
par Tigrou
Ce matin j’ai vu de mes yeux attendris
Evadés d’une nasse cotonneuse
Un bestiaire improbable drapé d’organdi
Remonter lentement ma vallée en bourgeons
Où milles oiseaux scintillaient des couleurs
Le temps d’embrasser ce théâtre éphémère
Le vent a balayé en cache-col ma nuée
M’en suis retourné engourdi
Le long du bief et de la mare aux ombles
Frissonnant de saveurs intemporelles
Aux beaux gris mouillés
Valsant de vives larmes intranquilles
En perles d’ivoire boréal
Auprès de la source pétillante d’étoiles
Nimbée d’ondes printanières
Aux sons et sens cachés
Sur le sein d’argile d’Ondine
Ai posé ma joue en feu
Poème posté le 06/05/20
par Tigrou