L'aube
par Aumielremarjo
La rose ce matin a rayonné le jour
baladant sa senteur au-delà de sa pose.
La bise doucement, bisette le velours
de la corolle éclose, émue : est-ce l’amour ?
Descendant du levant l’ombre d’un rayon ose
dessiner la fleurette sur le dur d’une lauze.
S’est poudré le jardin
d’une dentelle d’or
enlaçant de son teint
les feuilles du jasmin.
L’oiseau prend son essor
en pépiant ce décor.
L’aube va babiller, tinte le carillon.
Une rivière bruisse, un rossignol gringotte.
Se brise le cocon, s’envole un papillon.
Les psaumes des laudes sonnent dans le layon.
Un troupeau de moutons escalade la motte.
Hors de son poulailler, une caille margote.
L’aurore, lentement,
gloutonne la nuitée,
déposant son pigment
dans l’éther doucement
La journée s’est bruitée,
la nuit s’est abritée.
Poème posté le 11/05/20
par Aumielremarjo