Encre passe-temps de ma plume liberté (l'enfermement)
par Piloukan
De mon corps bagnard, mes pensées brisent les parois
Sans ailes au mitard, ma plume défie les verrous
Forçat du temps qui passe, je sors des murs étroits
Puisqu’il s’égare du trou, mon corps d’ange file vers où
Labyrinthe cadenas, du quotidien qu’on a
Un plan sur toi comme un souffle d’air pur
Dans ma quête infinie, d’échapper à tes murs
Implant sur moi créerai l’homme que je ne suis pas
Quand t’on entre un beau jour, on n’en meurt à dire vrai
Une visite anodine, des remords pour pardon
Qu’en ton antre j’ai fais tour, j’en demeure calfeutré
Inquisiteur vermine, de la mort pour prison
Encre passe-temps de ma plume liberté
Tank casse-temps de ma vie concassée
Crépite les canons d’une guerre sans issue
Décapite ma raison naguère tant bienvenue
La valeur de ce temps, fige les cratères volcan
Oubliant du passé que j’étais apprécié
Qui ne dit mot consent, érige statue tyran
Mes bourreaux aujourd’hui, ont reniés mon procès
Qu’impunément puni, se révoltent détenus
C’est dans mon cœur aigri, que colle ma retenue
Séquelles parchemins croient, dans mon univers froid
Recèle chemin de croix, de cet enfer effroi
Bien que ma plume ailée sache fuir l’empire dédale
Mes pensées brûlent sans cesse, comme le destin d’Icare
Du boulet pour enclume, c’est le sol qui m’empale
Écrits en cendres déchets, l’autodafé se marre
Poème posté le 13/05/20
par Piloukan