Vénus
par Tigrou
Aux prémices nocturnes des couleurs étourdies
L’ombre estompe la crudité belliqueuse
Les fleurs pudeurent la fraicheur s’émancipe
De merles en hiboux la trille bientôt s’hulule
Un chant de paisibles souffle en lente rêverie
Là-haut vacille un clin d’œil sidérant et lucide
Qui difracte les ondes des temps maléfiques
Les chevriers peuls éventent leur ardent fanal
Et au bercail ramènent leur cohorte de traite
Solitaire de l’instant maquillée d’impromptus
La star proclamée flagorne des incandescences
Ensemence le ciel de doux songes fantasques
Accueille ses congénères en arène de dentelle
Ouvre le bal dont elle se couronne déesse
Choit ses voiles dénude ses reins
Et d’un sourire libertin
S’offre en planète impudique
Poème posté le 27/05/20
par Tigrou