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Poésie libre / Ta chanson est ainsi
           
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Ta chanson est ainsi
par Tomdubor


par Tomdubor


Ta moisson qui s'en vient récolter mes blessures Ton ardeur qui me prend, l'esprit ensommeillé Ta folie qui me tient le cœur par sa voilure Ton vent voluptueux qui aime à m'inventer... Les ciseaux et la corde que tu fais miroiter Les rayons extatiques fulminant à ta messe Ton majeur qui relève ma raison à tes pieds Avec un attirail d'inhumaines promesses... Ta chanson est ainsi ! Battue de vie entière ! Ton plumage nacré, reflétant tous les arts Fais plier mon orgueil, soufflant des mots sincères À mon front enchanté à qui tu rends mémoire ! Je n'ai rien à t'offrir, sinon ce cœur qui bat ! Tu es l'arbre mystique et moi ton écureuil ! C'est ta mer capricieuse qui inspire mes lois Quand je tète ton sein, antonyme du deuil ! Je me souviens des jours où tu ne fus pas là Où mes joies abrogées cherchaient parmi les tombes Des fleurs à déposer pour honorer l'effroi Que la mort me laissait, une odeur d'hécatombe... Lorsque ma voix vaincue, ma conscience brisée Dérapaient dans le noir d'un gouffre anonyme Sans éclair, sans courage, ne trouvant plus la clef Menant à ton soleil flamboyant et intime... Ta chanson est ainsi ! Une fois reconnue Elle devient le saint Graal, une étoile, un prophète ! Un vœu chassant la haine, un vertige, une élue ! Le poisson, sans ton eau, n'est plus qu'un tas d’arêtes ! Je ne saurais plus vivre si tu repars encore En quelques paradis où je ne peux te suivre Puisque toi seule voit au-delà de nos sorts Changeant l'espoir mortel en dieu prodigue et ivre ! Toi qui m'ouvres le temps, qui me balayes les yeux D'un revers de cithare aux pourpoints de l'aurore Me brûlant, en un geste, de ta langue de feu Avec un petit rire transperçant les décors ! Quand nous filons ensemble en ces grands no man's lands Il n'est plus qu'un éclat qui n'est pas de ce monde ! Et moi qui ne sais pas d'où viennent tes légendes Je reste en aparté avec ma piètre sonde... Ta chanson est ainsi ! Douloureuse et parfaite Son torrent ineffable me siffle l'importance De te couvrir d'amour, de sortir de ma tête Une musique chaude pour confier aux errances La douceur de ta main qui effleure nos joues ! Ton murmure secret fluidifiant les artères ! Tes prières en larmes, mais jamais à genoux  Résonnant de ma gorge, quand je te laisse faire ! Quand je te laisse faire, quand je te laisse faire Quand je te laisse faire, quand je te laisse faire Avant que, d'un baiser, tu me laisses me taire...

Ode à la muse, la déesse, composée à une époque mystique de ma vie.

Poème posté le 06/06/20 par Tomdubor



 Poète ,
 Interprète
Tomdubor



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