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par Lau
Ô
Mitose
Méiose
L’être offert
L’œil ouvert
Nait crie ose
Un son primal
Où le feu mêle
Sous la mamelle
De l’animal
La faim l’étincelle
Le corps qui vacille
En mire la fin
L’amour et le vin
L’ombre et la faucille
Et pour penser le temps
D’écrire dans les champs
Le sort des sauterelles
Le vol des tourterelles
A l’encre des airelles
Qui soufflent les instants
L’aurore et son flot me laisse
Heptasyllabiquement
Une rose, gentillesse
Dont un pétale est promesse
Elixir frais d’un moment :
Le moteur de l’éventuel
Au parfum du perpétuel
Alignement de frêles pierres
Fières autour d’un char à Vix
Dont le reflet sur l'eau du Styx
Hasard de l’anarchique aimant
Tel un cyan sur les bruyères
Qui métapoétiquement
Quand le vers plein se plie aux lierres
Se met à conter le couchant
Sur la frayère et la carassine
S’excite au saut de la notonecte
Elle est joueuse et moins assassine
Que n'est sa sœur ; son gène d’eunecte
La pousse aux bras du plus lourd des maux
Se gaver d’or, d’air et des émaux
Qui sur l’étang tombent telle l’esche
Elle les gobe et puis s’en pourlèche :
Le gloss pour carpe aux pistache-mots
Poème posté le 09/06/20
par Lau