Poème Déboires royaux de shakespeare par Rimatouvent

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Poésie libre / Déboires royaux de shakespeare

Déboires royaux de shakespeare
par Rimatouvent

Déboires royaux de Shakespeare La reine dit : William ta pièce est dégueulasse À la voir chaque fois j’en pleure dans ma tasse Et cela vient gâcher un thé qui vient des indes Pour une histoire de coq et de petite dinde. Roméo et Juliette il faut me le refaire, Une fin plus riante devrait me satisfaire. Et pour les Montaigu et les sots Capulet Un juste châtiment efficace et discret Devrait calmer le jeu de ces lâches familles Qui nuisent aux garçons en déplaisant aux filles. Remets-toi à l’ouvrage et que dans les chaumières On ne pleure plus la fin. Voila la jarretière. Shakespeare écrivit de nouvelle façon Prenant à Cyrano la scène du balcon Volant à Rossini son échelle de soie Il sauva les amants ce qui mettait en joie. Roméo se hissant, allant compter fleurette Par l’échelle tissée des mains de Juliette, Atteignait le balcon et en technicolor Lui donnait un baiser durant plus qu’un record. Puis de fil en aiguilles les douceurs avancées Devinrent sur le balcon fortement déplacées Au point que sous la pierre les familles s’amassent Capulet, Montaigu s’insultent se menacent. Les amants de Vérone ainsi que ceux d’ailleurs Quand l’extase les prend se donnent le meilleur Se foutant des nigauds qui en dessous grimacent ; Mais se plaisant au jeu fortement ils s’enlacent Décelant du balcon les pierres vénérables La construction chut écrasant les minables. Montaigu Capulet sous la chute de pierre Juliette Roméo se retenant au lierre. Rien ne s’opposant plus à leur histoire de cœur Les amants terminèrent presqu’en apesanteur. Mais le lierre résista la plante bénéfique Offrit aux tourtereaux un asile romantique. La reine aima la pièce, et hélas l’interdit Trop de ses courtisans se croyant tout permis Voulurent tester le jeu des amants en suspens Sur des lierres accrochés aux murs médiocrement. On déplora des chutes et même des fractures Compromettant l’état de l’utile nature. Mais l’on vendit beaucoup l’ouvrage aux romantiques Admirant Roméo aux dons acrobatiques Étudiant Juliette aptes à maintes figures Conservant l’équilibre en diverses postures. Et c’est à la campagne où le lierre est robuste Que la pièce eut enfin son succès le plus juste.

Poème posté le 15/06/20 par Rimatouvent

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