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Le lagon
par Fregat


Je sais, je sais, c’est entendu, Mon poème ne t’a pas plu. J’avais pourtant cerné les mots De la rosée bleue des matins, Ils étaient comme des bateaux D’écume sur mon calepin, Éliminé soigneusement Le moindre risque d’incendie, Je naviguais, dans le grand vent, Ma proue tutoyant l’infini. Je voulais mener le voyage Jusqu’au beau destin de ces ports Où l’on répare sur la plage Les épaves, ces vieux trésors. L’avais-je encombré de mémoire ? Raidi du cuir des souvenirs ? L’a-t-elle rattrapé, l’histoire, Qui fit la houle rejaillir ? Avant qu’ils passent le détroit Du clair lagon de ton rivage, Mes vers ont sombré dans ce froid Qui fige parfois ton visage. J’ai su qu’il ne t’avait pas plu… Déchire-le, n’en parlons plus.



Poème posté le 20/01/17


 Poète
Fregat



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