Iv. faits de nature, nature de faits
par Hurlevent
GEAI DES CHENES
Tu n’as ni le chant mélodieux de la grive
Dans le dernier sommeil du printemps
Ni de l’aigle l’aile qui remue
Majestueusement les fils du ciel
Mais ton vol laborieux est lourd
De la lisière du bois
Emportée à travers la campagne
ECUREUIL
Moi aussi j’aimerais fuser
Dans les hauts vitraux des forêts
Insensible à la pesanteur du moment
Moi aussi j’aimerais parcourir l’espace
Tendre mon envol dans le vent et de loin en loin
Poser le pied sur une branche pour ne pas mourir
Moi aussi j’aimerais
Escalader les verticales écorces
À la vitesse d’un éclat de lumière
SANGLIER
De ton disque estampillé
Du blason du dieu des orifices
Maraudeur laboureur du passé
Déterreur des bulbes du présent
Débardeur des glandées
Le matin en sera méconnaissable
Poème posté le 05/07/20
par Hurlevent