Un point c'est tout, dit- on parfois .
Et vraiment c'est tout … un programme!
Car il y a, de points, un choix
Très étendu, toute une gamme.
Le plus beau et le plus graphique
Est le point d'interrogation :
Très attentif à son physique
Il attir' l'œil à sa façon.
Courbant le chef pour vous séduire,
Buste galbé mais pied bien droit,
Il laiss' le doute s'introduire
Et n'est pas celui que l'on croit .
Plein de promesse et d’attraction
C'est le chouchou des démocrates,
Pas comm' le point d'exclamation
A la raideur de l'autocrate.
Car ce dernier, définitif,
Autoritaire et tyrannique,
A des aspects coercitifs
Et n'admet jamais la critique.
J'en viens au point de suspension,
Un condensé de flemmardise :
Sans vous donner d'explication
Il laisse en plan l'idée promise.
A moins que ce ne soit voulu,
Laissant oeuvrer l'imaginaire,
Laissant la place à l'imprévu
Que le lecteur pourra parfaire.
Le point-virgule est l'indécis
Qui ne sait plus où est sa route,
Si le trajet est bien fini,
Ou si encore plane un doute.
Mais j'aperçois qu'arrive après
Ces points aux divers caractères,
Tous ces ronds points, ces points carrés,
Le point final, le plus austère.
Car c'est celui qui met un terme
Au douloureux cheminement
De la pensée, et soudain ferme
La porte au développement.
Or quand viendra le point final
De l'existenc' que nous menons,
Quel sera notre sort fatal?
Fin des points d'interrogation?
J'ai déliré un peu sur la ponctuation. Cela mérite peut-être quelques mises au point. Commentaires bienvenus!