Cités antiques !
par Gonzague
Ô Dieux !
Venez à moi ! Ô dieux des cités antiques
Sortez de vos tombeaux et passez ce portique
Ö toi ! Ô grand Ra, que ta lumière m’éclaire
Et toi ! Ô Zeus, peux-tu brandir ton bras d’éclair.
Athéna ! Donne-moi, raison, prudence, sagesse
Que ma vie ne soit point que combats et bassesses
Aphrodite ! Ta beauté éblouit mon âme
Que mon cœur ne soit la proie d’un amour infâme.
Hermès ! Toi le messager, apporte-moi chance
Apollon ! Fais que ma poésie soit brillance
Symbole de toute vie, je te prie Isis
Régénère mon corps, comme celui d’Osiris.
Peuples oubliés
Ô peuples oubliés ! De vos cités antiques
Il ne reste que ruines, vos temples, vos palais
Ont perdu leur splendeur, muets sont vos cantiques
Votre histoire envolée d’un grand coup de balai !
Ô peuples d’aujourd’hui ! Entendez-vous chanter
Dans le vent du désert, les douces mélopées
De vos lointains aïeux, ils continuent à hanter
Les couloirs du temps, à conter leurs épopées.
Ô peuples de demain ! Conservez vos mémoires
Gardez vos souvenirs, ce sont de vrais trésors
Perdez-les ! Les retrouver, serait illusoire
Surtout, n’ouvrez jamais la boîte de Pandore !
A tous ces disparus, à tous ces inconnus
Vous n’êtes pas vraiment morts, c’est dans la pierre
Que vous revivez, c’est par vos œuvres connues
Que votre gloire existera, des millénaires !
Mémoires
Mémoires gravées dans le marbre et dans la pierre
Au cœur même de l'arbre recouvert de lierre
Les traces oubliées d'un auguste passé
Car les souvenirs ne sont pas tous effacés.
Elles sont mortes les sociétés antiques
Que reste-t-il de leur grandeur, fantomatiques
Ruines de palais et de temples, leurs Dieux
Ont quitté les cités et ont fait leurs adieux.
Et l'homme à ses enfants que va-t-il leur laisser
Notre monde contemporain est agressé
Blessé, pourra-t-il résister aux aléas
Des temps futurs, aux prédictions des Mayas ?
N’oubliez pas !
Et vous avez dressé des temples vers les cieux
Bâti d'éclatants palais de marbre aux toits d’or
Montrant vos richesses à la face des Dieux
Pour les provoquer de vos merveilleux décors
Quand les vents de l'oubli effaceront du temps
Et des mémoires, vos arrogantes cités
Les combats de vos grands rois contre les Titans
Leurs noms seront effacés pour l'éternité
N’oubliez pas ! Peuples et hommes de la Terre
Ce n’est pas en taillant vos rêves dans la pierre
Que se dressera une nouvelle Cythère
Car vous ne retrouverez pas les splendeurs d’hier !
Tours d’ivoire
Ô cités antiques, vos splendeurs du passé
Ne sont plus que ruines, vestiges classés
Les noms de vos rois sont inscrits dans la pierre
Poussières, ils sont retournes en poussière.
Prenez garde, humains, peuples contemporains
Méfiez-vous de vos présidents, souverains
Car ils peuvent perdre quelquefois la mémoire
En oubliant leurs devoirs dans leurs tours d’ivoire.
En démocratie, ils ont besoin de vos votes
Ne leur donnez pas de confiance dévote
Ils sont gangrenés par l’argent et le pouvoir
Promesses non tenues, vous devez le savoir !
Poème posté le 11/07/20
par Gonzague