Pour C.
Tu as dit
je suis le cœur du cœur
tu as parlé
de cruauté à cause de gentillesse
d’hostilité à cause d’amour
de laideur à cause de beauté
C’était du brésilien.
J’en comprenais
des bribes
je les prenais avec moi
ces mots
que je lisais
je prenais
jusqu’à cœur
pour moi
tes mots
que tu disais.
Avec ton « je »
tout pouvait parler
de nous
puisque tout nous ressemble
ou presque
à travers tes mots choisis.
Alors j’ai cherché tout le reste
j’ai copié
j’ai traduit
laborieusement.
Je me sentais un Champolion
d’une autre époque
avec d’autres moyens
bien sûr.
J’étais ému
d’entrevoir le sens caché
derrière le son de ta voix
encore gravé dans mon cœur
en images de feux
de ce flot de mots
que ton cœur
pouvait m’adresser :
« eu não tenho desejo mas sinto saudade do teu coração »
Je n’ai pas de désir mais ton cœur me manque…
J’ai tout pris
pour moi.
Et maintenant
derrière ce « Je »
c’est moi
pour toi :
Je n’ai pas de désir
mais ton cœur
me manque…
Texte original en vidéo :
https://youtu.be/TyUHZe2W5PE