Famine
par Walkyrie
Durant cette vie,
Bien des faims,
J'ai connu.
Celle qui tiraille le ventre.
Dont les os saillant,
Avant l'heure,
Vous percent la chair.
Tenant les squelettes debout,
Dans un rale de gargouilles.
Celle qui se dit proche.
Présage funèbre,
Qu'on sent arriver
Sans la voir,
Ni l'entendre,
Ou même la toucher.
En reste une,
Plus raffinée.
Elle passe par bien des maux,
Pour se comprendre.
Mais ne se définit,
Que par un seul.
Et ce mot là,
Le cœur en est affamé.
Je t’aime
Je t’aime
Je t’aime
Goûte,
On en a jamais assez !
Sur un plateau
On devrait le servir.
A toutes les sauces,
Il faudrait le manger.
Comme une friandise,
Le dévorer.
Comme un met délicat,
Le savourer.
Le boire.
S'en enivrer.
Bien trop souvent,
En régime de tendresse
J'ai feint ne pas avoir Faim.
Longtemps j'ai erré,
Dans un désert,
Vide.
Mirages apparus,
Dans mon délir.
Oasis.
Avant de trouver,
La chère et tendre
Source d'Amour.
Cette course,
Je la remporterais.
Contre toi Famine,
Cavalier de l'Apocalypse,
Ce sera mes ailes,
Contre tes sabots.
Coeur léger,
Contre ventre vide.
A cette histoire,
Le fin mot.
Je m'envolerais,
Aimant.
Poème posté le 11/08/20
par Walkyrie