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L'ourlet
par Madykissine


« Je suis la poche et garde au chaud Tous vos trésors comme il le faut, Vos mains qui cachent leur paresse, Et les projets sans délicatesse. – Et moi je suis le bouton blanc Qui protège les cœurs d’enfant Du froid, le détail des chemises Que l’on aime, sans vantardise Et qu’on cherche, par accident, Quand le fil cède, évidemment. – Je suis la pince de couture, À la taille, pour que l’allure Ait du style : regardez bien, Sans moi plus rien ne se maintient ! – Quelle histoire moyenâgeuse ! On s’en passe et les repasseuses Vous détestent, logiquement. On n’a plus besoin maintenant D’exhiber sa taille cintrée ! Fi ! La mode s’est libérée. – Je suis le col, qui rend plus beau Le cou dans tous les caracos ; Du vêtement, je suis la couronne Et cela n’étonne personne ! – Oh, balivernes que cela ! Je suis le plissé, voyez ça : Distingué, banal ou classique, On m’admire à la République Autant que sur les corps marbrés Dont les artistes distingués Firent étinceler la gloire, Et sans col, objet dérisoire ! – Et moi qui suis le plus discret, Néfaste quand je suis défait, Je suis l’invisible des choses, En somme, le parfum des roses… » La garde-robe, du chiffon, Fait plus de bruit que de raison. Les naïfs parlent de fantômes Alors que ce sont chromosomes De vêtement, ni plus ni moins. Qu’on se rassure : il n’y a point D’ourlets aux suaires blanchâtres Malgré tous les soins idolâtres. ©M.KISSINE – une plume dans la pierre – ISBN 9782919390397

Du léger<br />
amicalement à vous<br />
<br />
MK<br />
<br />
<br />
19 février 2017


Poème posté le 19/02/17


 Poète
Madykissine



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