Sur la plus haute marche
du poulailler,
un coq s'adonnant
au vice du pouvoir,
regardait picorer
ses poules et ses poulets,
et le monarque pensait:
c'est vraiment pas dur
de gouverner,
il est suffisant
de leur donner;
du grain de l'eau
de la paille et du blé,
de la neige l'hiver
et du soleil l'été,
plus onze mois de boulot
pour un mois de congé...
Non, ce n'était pas dur
de diriger,
une basse-cour
de poules mouillées...
(refrain)
Alors paradant
sur ses royaux ergots,
prenant le ton tranchant
de celui qui connnait,
il harangua la foule
jacassant à ses pieds,
en ce phrasé de maître:
trouvez-vous ça normal
qu'au sein de notre cour,
les oies et les canards
dévergondent nos poules,
et sans honte se gavent
du grain de nos poussins ?
Aussi ralliez-vous
à mon panache princier,
et crions ensemble
dehors les étrangers !
La volaille dotée
d'un bel esprit futé,
acclama son chef
et ses paroles sensées...
(refrain)
Dans le ciel passa
l'oiseau des libertés,
et ce discours le fit rire
rire rire rire,
rire à en pleurer;
aussi une des larmes
de son rire en éclat,
du coq noya
l'éclat de la voix,
mais les poules et les poulets
ne s'en aperçurent même pas...
Mais les poules et les poulets
ne s'en aperçurent même pas.
Tiré de l'album "hors temps" rubrique vos créations dans livre/CD des membres.